Articles de presse et Revues

La Concorde 1er octobre 2008

JOURNÉES DE LA CULTURE
PLEIN D’ACTIVITÉS, PEU DE PARTISANS

par Josianne Haspeck

Les journées de la culture, qui se déroulaient sous le thème Soyez partisan de la culture, n’ont pas attiré la foule escmptée. LA CONCORDE a visité quelques sites et rares étaient les visiteurs venus prendre le parti de la culture.

Pour une, la modiste Julie Lecours-Ouellet accueillait les visiteurs, le samedi à son atelier des Créations Sydéral. La chapellière a organisé une visite de sa boutique et de son atelier de création et de confection de chapeaux et présentait une démonstration des techniques de moulage du feutre et de la paille, ainsi que différents outils utilisés.

La rencontre avec la modiste a été fort intéressante, Julie Lecours-Ouellet expliquant en quoi consistait son travail. Elle possède quelques 350 moules à chapeau, de différents modèles et grandeurs. Elle utilise une tête chauffante pour mouler ses chapeaux de feutre. « Fabriquer un chapeau de feutre peut prendre entre huit et dix heures de travail », affirme-t-elle.

En plus du feutre et de la paille, elle utilise des tissus, de la fourrure et du cuir dans la création de ses chapeaux. Lauréate canadienne du concours Mode et Matière organisé par la maison Lesage de Paris au tournant des années 2000, elle enseigne également les techniques de moulage du feutre et de la paille à l’intérieur d’un cours.


Revue Maillot & Vacances 2008

Casquette « sporty » en paille


Revue Maillot&Vacances 2008

Petit bibi en velours plissé et voillette rouge


Le Courrier d’Ahuntsic 24 septembre 2006

À la découverte d’univers artistiques ; Les journées de la culture

Par Véronique Leduc

Dans le cadre des journées de la culture, la population est invitée à découvrir le travail d’artistes. Sur une base volontaire, des peintres, une modiste, un organiste, une calligraphe et une flûtiste partageront leur art à Ahuntsic-Cartierville les 29 et 30 septembre, ainsi que le 1er octobre.

Les journées de la culture offrent trois jours d’activités gratuites de sensibilisation et d’éducation aux arts et à la culture dans l’arrondissement, comme ailleurs au Québec. L’objectif de ces journées est de montrer l’envers du décor et les processus de travail par un contact direct et privilégié entre les artistes et les citoyens.

CONFECTION DE CHAPEAU

La programmation prévoit le samedi 30 septembre et ;e dimanche 1er octobre une visite de l’atelier de confection de chapeaux de Julie Lecours-Ouellet des Créations Sydéral. Celle qui aime les chapeaux depuis qu’elle est toute petite fera la démonstration de diverses techniques de travail du feutre et de la paille. Mme Lecours possède 350 moules à chapeaux. En plus de la paille et du feutre, elle utilise aussi le tissu et la fourrure pour fabriquer ses œuvres. « Ma clientèle est principalement composée de femmes de 40 ans et plus », mantionne-t-elle. Julie Lecours-Ouellet est de plus costumière pour le Théâtre d’Art Lyrique de laval.


Revue Adorable juillet-août 2006

Les Chapeaux de mademoiselle Julie

Par Sandrine Mazziotta-Bastien  

Des Chapeaux, Julie Lecours-Ouellet en porte depuis qu’elle est toute petite. Si ses cheveux roses, bleus et mauves prouvent qu’elle aime l’originalité, ses chapeaux sont aussi, selon elle, un moyen de se démarquer et de se faire remarquer. Quoi de plus normal alors pour cette passionnée d’avoir ouvert, en 2003, à 23 ans, son atelier de création. Rencontre avec une artiste dans son atelier, ou trône 350 moules en bois et ou se côtoient plumes, fleurs, paille, feutre….

C’est à 14 ans que Julie crée son premier chapeau. Une passion est née! Mais la révélation au sujet de son avenir, elle l’a en cinquième secondaire, en regardant une émission consacrée à une modiste. Sa voie est trouvée. Pour rassurer ses parents, elle accepte de faire un DEC en sciences humaines, tout en prenant des cours privés avec une modiste. Après le cégep, Julie étudie un an en commercialisation de la mode, dans le but d’apprendre à gérer une boutique. Puis étant encore trop jeune pour créer son entreprise, elle retourne aux études en design de mode à l’Institut Supérieur de Design de Mode et suit, en même temps, des cours de broderie et de smoking. Car il faut dire que si Julie a un talent pour les chapeaux, elle n’en est pas moins très douée pour la création de vêtements. La preuve, elle remporte, en 2001, la première place à la finale canadienne du concours international des jeunes créateurs de mode. Le thème du concours était Mode et matières. « J’étais à la pêche avec mon copain et j’ai eu un déclic. J’allais faire une robe avec des écailles de carpes. J’ai détaché les écailles des poissons et je les ai cousues sur la robe. J’ai gagné, puis avec l’équipe du Canada, je suis allée à la finale à Paris. On a fini troisième! À Paris, j’ai visité l’école Lessage, l’atelier de broderie qui travaille avec les plus grandes maisons de couture, comme Chanel ou Yves Saint-Laurent. Ils étaient en train de broder la robe de mariée de Madonna. Ils nous l’ont montrée, mais interdiction formelle de prendre des photos! »

La passion des chapeaux n’a jamais quitté Julie, qui a alors pour seul but de parfaire sa technique. En deuxième année de design de mode, elle fait un stage avec Andrea Carroll, une modiste qui possédait à ce moment-là un atelier à Montréal. Après son cours en design de mode, elle effectue un autre stage, cette fois dans le domaine de la fourrure recyclée, car elle sait qu’elle sera amenée à l’utiliser pour ses chapeaux.

LA CRÉATION DE L’ATELIER

« J’ai travaillé ensuite comme costumière pour le Théâtre d’Art Lyrique de Laval pendant six mois, puis le contrat s’est achevé. Je me suis alors retrouvée au chômage, ce qui m’a donné accès au programme Soutien aux travailleurs autonomes. Pour créer mon entreprise, j’ai reçu des subventions pendant un an, un conseiller m’a aidée à monter un plan d’affaire, j’ai suivi des petites formations en comptabilité, en marketing… » C’est ainsi que Les Créations Sydéral ont vu le jour! Mais une entreprise, c’est long à démarrer. Aussi, parallèlement à son travail à l’atelier, Julie est retournée travailler au théâtre à Laval, ou elle crée et confectionne des costumes d’époque pour les trois spectacles annuels. Quant à son atelier, il marche aujourd’hui de mieux en mieux, grâce à son site internet et au bouche-à-oreilles. Combien coûte une confection de la chapelière? « Il faut compter entre 60$ et 200$ environ. À 60$, vous pouvez avoir un chapeau de paille et à 200$, ça peut être du feutre. Vous aurez un chapeau original que nous aurons créé ensemble et qui vous ira parfaitement, tant sur le plan de la taille que sur le plan de la forme. »

LA CONFECTION D’UN CHAPEAU

Il faut voir la flamme dans les yeux de Julie quand elle fait une démonstration. « Je choisis la matière dans laquelle sera conçu le chapeau. Ma matière préférée est le feutre, car on peut tout faire avec, on peut le sculpter comme on veut. Je le passe à la vapeur pour qu’il soit plus souple et plus facile à modeler, puis je travaille la forme sur le moule de bois. En ce qui concerne la paille, je veux qu’elle reste rigide et qu’elle garde se forme. Pour ça, je la travaille à la vapeur ou je la trempe dans de l’eau ou de la gélatine. Une fois que les matières sont moulées, je les enlève du bloc de bois et j’assemble le bord et la calotte, quand il y a deux parties. Tout est fait à la main. Puis vient la phase de décoration, de finition. Pour le feutre, j’aime beaucoup les plumes, mais les gens ont souvent peur que ça fasse un peu trop théâtral. J’utilise beaucoup les perles, les broches. La grande mode depuis deux ans, ce sont les broches en forme de fleur. »


Loulou Magazine Novembre 2005

Capeline « Lady Burgundy » en feutre velours


Courrier d’Ahuntsic 9 octobre 2005

Chapeau! Modiste depuis neuf ans, Julie Lecours-Ouellet ouvre les portes de son univers

Par Marie-Paule Kassis

Julie Lecours-Ouellet est l’une des rares modistes du Québec. Dans son atelier de Ahuntsic, la jeune artisane coiffe toutes les sortes de têtes. Melon, à plumes, de plage, haut-de-forme! Pleins feux sur le chapeau, un accessoire négligé.

La jeune modiste rêve des années vingt, trente ou quarante, époque ou les femmes et les hommes se paraient la tête d’un chapeau aussi souvent que de souliers. « Aujourd’hui, les gens hésitent à porter un chapeau », déplore Julie. Comme il fait tourner les têtes à son passage, ceux qui le portent doivent accepter d’être la cible des regards curieux.

« Cela prend du guts pour mettre un chapeau. Les gens se retournent pourtant pour admirer et non rire », soutient la modiste de 26 ans.

Pour celle qui confectionne des couvre-chefs depuis neuf ans, l’idée de la tête à chapeau est tout à fait ridicule. « Il s’agit de trouver le chapeau qui fait juste », explique-t-elle. Lorsque Julie reçoit un client à son atelier, elle ne compte pas les heures consacrées à trouver le bon. « Par essais et erreurs, il y en a bien un qui fera parfaitement à votre tête, suggère Julie dont l’aire de travail regorge de plus de 300 têtes en bois de formes différentes servant au moulage.

LA PASSION DU CHAPEAU

En regardant la télévision un matin, Julie Lecours-Ouellet s’arrête à une émission qui aborde la fabrication de chapeaux. « J’ai su tout de suite que c’est ce que je voulais faire », dit-elle. Elle a suivi une formation avec la modiste Élise de Lafontaine pour apprendre le métier.

L’orienteur de son école secondaire lui suggère de trouver un métier plus « normal » et ses parents, aussi peu enchantés par l’idée, encouragent plutôt leur fille à s’inscrire à un programme régulier du cégep avant de faire le saut dans le monde artisanal et ses dures réalités.

Elle suit leur recommandation et après avoir obtenu un DEC en sciences humaines, elle s’engage dans le domaine de la mode sans se retourner. L’étudiante obtient un diplôme de l’Institut Supérieur de Design de Mode de Montréal. À travers cet établissement, elle gagne un concours de création de robes en matières recyclées et se rend à Paris pour une compétition mondiale. Confectionnant depuis des costumes pour le théâtre, Julie est actuellement costumière au théâtre d’art lyrique de Laval, en plus de créer des chapeaux, sa passion première.

LES CRÉATIONS SYDÉRAL

Depuis mai 2003, Julie Lecours-Ouellet crée des chapeaux sur mesure de façon professionnelle. Son entreprise, Les Créations Sydéral, lui permet de vivre de son art.

Future maman, elle espère faire grandir la demande de chapeaux.

Pour l’instant, l’entrepreneure vend une centaine de chapeaux par année, chacun d’entre eux étant conçu suite à une rencontre personnalisée avec le futur chapeauté.

Plusieurs des clients de la modiste l’ont rencontrée au cours de la Semaine des artisans de Sainte-Rose (à Laval) au mois d’août ou elle expose ses créations depuis deux ans.

Sa première participation aux journées de la culture la fin de semaine a attiré une quarantaine de personnes dans l’univers de Julie. En visitant son petit atelier de la rue Grande-Allée, elles ont admiré ses créations et assisté à une démonstration de modelage de feutre et de paille.

Sur une tête de métal chauffante, l’artiste pose un cône ou une capeline (de feutre ou de paille), les deux modèles disponibles. Elle importe ses matières premières d’Europe, des États-Unis et d’Asie parce qu’elles sont introuvables au pays.

Après avoir fait chauffer et humidifier le cône ou la capeline, elle pose l’objet sur une tête en bois et lui attribue des formes additionnelles avec ses doigts avant de le faire sécher et le décorer au goût du client. Un travail de 8 heures en somme.

Le chapeau de l’été fut sans conteste la casquette en paille pour le golf et le tennis que sa créatrice ajuste aux petits et larges cocos.


Jobboom 15 novembre 2004 au 15 janvier 2005

Le Chapeau

Par Martine Roux

Julie Lecours-Ouellet
Modiste, 24 ans

Toute petite, j’aimais déjà beaucoup les chapeaux. Il paraît qu’à six ans, j’ai pleuré au magasin pour avoir un chapeau qui accompagnerait ma tenue lors de l’anniversaire de mariage de mes grands-parents! Les poupées de papier que je m’amusais à habiller à l’époque portaient toujours un chapeau, c’était immanquable…

J’ai toujours cherché à exprimer mon originalité par la tête. À l’école, je colorais mes cheveux avec des crayons feutre et je me faisais des tresses ou couettes étranges.

J’ai acheté mon premier chapeau à 12 ans, un melon en feutre qui ne m’a jamais quittée et que je porte été comme hivers. Je devais avoir 15 ans quand j’ai confectionné ma première « création » à partir d’une casquette fluo que j’ai complètement transformée.

C’est vers l’âge de 16 ans, en voyant une entrevue à la télé avec une modiste, que j’ai su que c’était ce que j’allais faire. Jusque là, je ne savais pas que ce métier existait. Manifestement, le conseiller d’orientation de mon école secondaire non plus : il m’a suggéré de trouver autre chose! Mes parents pensaient aussi que c’était une idée folle, mais j’ai conclu un deal avec eux : je pourrais suivre des cours particuliers avec une modiste professionnelle si je m’inscrivais en sciences humaines au cégep. Elle m’a appris à créer et à décorer des chapeaux, j’ai eu le coup de foudre instantanément. J’ai fini par orienter mon parcours scolaire vers ce seul but : devenir modiste. C’est en mai 2003 que j’ai lancé mon entreprise, les Créations Sydéral. Je fabrique des chapeaux sur mesure pour mes clientes (presque uniquement des femmes) et je vend aussi mes créations dans des boutiques. Ce n’est pas évident d’arriver à vivre de ma passion, mais je ne peux pas imaginer qu’elle s’éteigne un jour.


The Gazette 28 Novembre 2000

NEXT STOP: PARIS FINAL

Designers from Ryerson Polytechnic in Toronto scooped up half the finalist spots in the Jeunes Créateurs de Mode competition last week. The contest, held at the Olympic Stadium, showcased the fashion and jewelry designs of 68 students from 16 Canadian schools.

Organizers of the event also paid tribute to Iona Monahan, The Gazette’s senior fashion editor, for her outstanding contribution to fashion in Quebec.

The nine finalists travel to Paris next month for the international final. They are: Martha Edith Ordonez Flores from Centre Pierre-Dupuy, Sandra Kawlowski from École de Coupe et de Couture Larose, Nina Frigault and Julie Lecours-Ouellet from the Institut Supérieur de Design de Mode de Montréal. Winners from Ryerson were Jeremy Laing, Cheri Louie, Antonio Mongillo, Erden Moralioglo and Yolanda Ng (two of whose designs won).


Le Courrier d’Ahuntsic 24 décembre 2000

JULIE LECOURS-OUELLET, LAURÉATE CANADIENNE DU CONCOURS MODE ET MATIÈRE. ELLE REVIENT D’UN SÉJOUR À PARIS.

L’une des dix gagnantes de la finale canadienne du concours Mode et Matière organisé annuellement par la Maison Lesage de Paris, Julie Lecours-Ouellet revient d’un séjour dans la ville lumière, où elle participait à la grande finale parmi 200 participants venant de 20 pays. Une experience inoubliable au cours de laquelle était présentée sa création, une robe somptueuse ornée de quelque 6000 écailles de carpes et de perles.

Le Canada s’y est d’ailleurs taillé une troisième place. La jeune Ahuntsicoise de 21 ans, qui en est à sa deuxième année d’étude à l’Institut Supérieur de Design de Mode de Montréal, a obtenu une note parfaite lors de la finale canadienne tenue le 21 novembre dernier. Les 12 membres du jury ont craqué pour la robe de bal qui peut aussi être portée comme robe de mariée. Les vêtements qui étaient jugés étaient notés pour le design, l’originalité et la confection.

Julie a investi quelque 500 heures de travail, jour et nuit, à ce travail de minutie. Chaque écaille, chaque perle a été cousue avec du fil à pêche, sur un tissus blanc cassé. “J’ai pris les écailles sur des poissons soient pêchés par des amis, soient achetés à la poissonerie”, explique-t-elle. Une idée originale qui lui est venue pour correspondre au thème mode et matière. Le résultat: une robe chatoyante sous le feux des projecteurs. Il lui a fallu également créer le vêtement selon la taille des mannequins de la France qui devaient la porter, lors du defilé.

La jeune femme terminera bientôt ses etudes. Elle travaille, une journée par semaine, chez une modiste qui partage la même passion qu’elle, les chapeaux. “J’ai pris des cours pendant presque deux ans après mon secondaire, chez une modiste en chapeaux, pendant que je faisais mon DEC en sciences humaines au cégep. J’ai ensuite commencé un cours en commercialisation de la mode mais je n’ai pas aimé ce côté administratif. J’ai donc pris des cours de couture, puis je me suis inscrite à l’Institut. J’aimerais bien travailler dans la création de vêtements de théatre” , confie-t-elle. Julie a déjà des commandes d’amies qui lui ont confié la confection de leur robe de bal. “J’aimerais aussi avoir une clientèle pour la confection sur mesure”, ajoute celle qui prend plaisir à créer ses propres vêtements.